Stéphane Bailly (CAR Avenue) : « Pourquoi pas un projet en Allemagne »

Le 20 sept. 2017 - L'Argus PRO
Stéphane Bailly (CAR Avenue) : « Pourquoi pas un projet en Allemagne »

Par Benoît Landré

Le groupe CAR Avenue, qui a multiplié son chiffre d’affaires par quatre en dix ans, s’est hissé dans le top 10 des groupes français. Implanté au Luxembourg et en Belgique, il ne ferme pas la porte à projet en Allemagne.

Lorsque Stéphane Bailly a pris les commandes en 2006 du groupe familial, ce dernier représentait une seule et unique marque, Peugeot, à travers 12 concessions. En 2017, CAR Avenue représente 18 marques via 62 concessions et opère dans trois pays (France, Luxembourg et Belgique). Classé en 7e position de notre top 100, et placé au 25e rang au niveau européen, le groupe devrait générer un chiffre d’affaires de 920M€ en 2017 (26 000 VN et 19 000 VO), contre 205M€ il y a dix ans. Une ascension fulgurante portée par la troisième génération, représentée par Stéphane Bailly, et bâtît principalement sur la croissance externe. La création de la plateforme de pièces Bailly PR en 2012 a également contribué à cette progression du chiffre d’affaires.

« Quand mon père et mon oncle m’ont passé le flambeau il y a onze ans le plus gros challenge était de préserver cette culture d’entreprise familiale tout en assurant le développement du groupe. Mais la taille et le chiffre d’affaires n’ont jamais été un objectif en soi, l’idée était surtout de se renforcer, souligne Stéphane Bailly. Il est fort probable que nous aurons encore des développements avec les marques que nous représentons actuellement sur nos territoires, mais qui ne seront peut-être pas aussi forts que ces dernières années ».

Après la prise du panneau Skoda à Saverne (67) en juillet, le groupe va officialiser en octobre la reprise des affaires BMW et Mini de Nancy et Epinal, appartenant au groupe Cloppenburg. L’opérateur, qui s’est renforcé en Belgique en juin dernier avec la marque Mercedes-Benz, ne ferme pas la porte à un développement futur en Allemagne.

« La Lorraine, le Luxembourg et la Wallonie sont des régions francophones qui ont un passé commun et beaucoup de similitudes. Il y a également des interactions permanentes entres ces régions puisque 80 000 Lorrains et 30 000 Belges vont travailler au Luxembourg tous les jours, informe Stéphane Bailly. Les connexions avec l’Allemagne sont moins évidentes mais pourquoi pas nous développer demain dans les Land de la Sarre et de la Rhénanie-Palatinat, si cela fait évidemment du sens et vient conforter notre stratégie au niveau des marques. Nous avons déjà eu des projets qui n’ont pas abouti ».