CAR Avenue, nouveau géant de l’automobile

The Sep 14, 2017 - Le Républicain Lorrain
CAR Avenue, nouveau géant de l’automobile

Une concession en 1936 à Metz, 62 aujourd’hui. Le groupe Bailly, dirigé par le petit-fils du fondateur, pèse lourd dans l’Est et la Grande Région : 1 600 salariés, 45 000 voitures vendues et un chiffre d’affaires d’un milliard d’euros.

Abandonner Bailly, le nom de famille, pour CAR Avenue , n’est-ce pas un crève-cœur ?
Stéphane BAILLY, président directeur général :
 Quand on prend une décision dans une entreprise, il faut se positionner du côté du client et mettre de côté l’affect, sans oublier les valeurs de l’esprit famille qui font la force du groupe.

Pourquoi cette décision ?
Le comportement des clients a évolué, tout comme leur manière de consommer et de s’informer. La marque Car Avenue est la déclinaison de nos valeurs et de notre souhait de proposer plus de services à nos clients. Elle donne une visibilité aux 45 000 voitures que nous commercialisons par an, dont 25 000 neuves.

Le partenariat maillot avec le FC Metz, est-ce pour populariser la nouvelle marque ?
C’est d’abord le fruit de valeurs partagées avec le club, des liens avec Carlo Molinari, avec Bernard Serin aujourd’hui et la passion de notre territoire. La visibilité d’un partenariat maillot est pour nous extrêmement importante. Le groupe Car Avenue est plus connu sous le nom de groupe Bailly. Nous voulons faire savoir qu’il n’a pas été vendu, l’actionnariat familial reste le même. C’est un nom qui change et un choix stratégique.

Grandir comme vous avez grandi, est-ce inéluctable ?
Le contexte économique est orienté vers les concentrations. Nous sommes dans un métier où l’on fait peu de marges. Si on ne va pas chercher les gains de productivité et les synergies en interne, demain on n’existe plus. Certes, on va faire un milliard d’euros de chiffre d’affaires l’année prochaine, mais on est loin de dégager les taux de rentabilité de certaines entreprises de nouvelles technologies.

CAR Avenue est présent en Lorraine, en Alsace, en Belgique, au Luxembourg. Visez-vous d’autres territoires, la Champagne-Ardenne ?
C’est clair, il peut y avoir une logique Grand Est. Pourquoi pas aussi la Sarre et la Rhénanie-Palatinat ? Cela fait partie de la grande région et des flux importants que l’on connaît.

La concession Porsche au bord de l’A31 entre Metz et Nancy, est-elle une aventure particulière ?
Peugeot, Citroën, BMW, Mini, Volkswagen, Nissan… toutes les marques que nous choisissons de représenter sont une aventure. C’est vrai que Porsche est plus rare. C’est un mythe et une magnifique vitrine pour le groupe. Nous sommes partis d’une feuille blanche, car il n’y avait pas de centre Porsche en Lorraine.

Combien vendez-vous de Porsche en Lorraine chaque année ?
Nous sommes sur des volumes qui tournent entre 100 et 150 véhicules par an.

Les véhicules électriques, l’autopartage, la voiture connectée : une révolution est-elle en marche ?
C’est clair, on est dedans. L’électrique, qui représentait 1 % des parts de marché, est en progression très forte ces derniers mois. Mais il ne faut pas perdre de vue que le parc automobile moyen en France vieillit et passe de 8 à 9 ans. Pour changer et faire évoluer l’ensemble d’un parc automobile, il faudra du temps. Je crois aussi que les usagers sont attachés à leur véhicule parce que c’est une liberté, qui plus est en province. On ne peut pas raisonner uniquement parisien, sous prétexte qu’à Paris on peut se passer d’une voiture.

P. R.