L’exemple qui redore le blason de l’apprentissage

The Dec 19, 2017 - Le Républicain Lorrain
L’exemple qui redore le blason de l’apprentissage

Martial Pidolle fait partie de ces hommes qui ont mis les mains dans le cambouis très tôt. Par conviction et par envie. « En 1979, il n’était pas dévalorisant de faire un apprentissage ». Pour lui, ce sera mécanique auto, dans le même garage où son père était vendeur de voitures, avenue de Douai à Thionville. À l’époque, Martial Pidolle ne se doutait pas encore que son CAP lui donnerait les clés de la réussite professionnelle. « J’ai gravi des échelons, c’est vrai. Je m’en suis donné les moyens, aussi ». À 52 ans, il est aujourd’hui n° 2 du groupe automobile Car Avenue (1 600 salariés ; 45 000 véhicules vendus chaque année). Pour un petit mécano parti de rien, avouez qu’il y a pire comme trajectoire.

Martial Pidolle n’est pas du genre m’as-tu vu. En revanche, il parle de son parcours sans complexe si cela doit servir la cause de l’apprentissage. Sans hésitation, il plaide pour la valorisation « des métiers manuels » dont l’image a trop souffert depuis des décennies. « Aujourd’hui, les entreprises ont d’énormes besoins mais il manque les bons profils. On va mettre des années à combler ce que j’appelle le trou dans la raquette ».

Hier, le directeur général de Car Avenue est revenu sur les bancs de son centre de formation, à La Briquerie, où l’on compte désormais 152 apprentis. L’occasion de rappeler les vertus de l’apprentissage qui garantit une insertion rapide dans le monde du travail. « Faites passer le message ! »